Cantarella

Cantarella, c'est l'histoire de la famille Borgia, à la sauce shôjo.

Pour ceux qui auraient raté quelques cours d'Histoire (quoi qu'à la réflexion, je doute que ce passage légèrement sulfureux soit au programme), les Borgia sont une famille italienne, d'origine espagnole, qui a atteint son apogée à la Renaissance quand le patriarche, Alfonso, est devenu Pape. Ce qui veut dire qu'il était prêtre. Ce qui ne l'a pas empêché d'avoir deux fils (César et Juan), une fille (Lucrèce), pas mal de maîtresses et une ambition sans borne.
Les Borgia sont un pur produit de la décadence italienne au nom de Dieu, même s'il faut reconnaître que la légende a pris le pas sur la réalité et assombri le tableau.

Higuri a repris la légende à sa sauce, en rajoutant un petit côté surnaturel. Et tout y est, l'inceste, la politique, la guerre, l'appât du gain, les complots. Alfonso utilise ses enfants comme des pions pour asseoir son pouvoir. La seule pureté de la famille est incarnée par Lucrèce, sa fille, que Cesar protégera quitte à y perdre son âme (en admettant qu'il en ait une à la base)..

Dans les grandes lignes, ça suit la réalité historique, donc si vous voulez vous cultiver un peu, c'est un bon début. On a aussi le droit à de beaux dessins, dont des robes que je rêverai d'avoir dans ma garde-robe.