Yamato Nadeshiko, comme le titre Ouran Koku Host Club, est un shôjo qui se moque des clichés du shôjo classique.

Ici, notre héroïne, Sunako, est terne, sans intérêt, absente. Dans un shôjo banal, elle rêverait d'avoir une meilleure amie et serait secrètement amoureuse du beau gosse du lycée.
Heureusement, on est dans un shôjo autrement et Sunako est fan d'horreur, de gore, de satanisme, bref de tout ce qui fait peur et qui est sombre dans le monde. Vous découvrez votre voisin mort, affreusement mutilé, elle sort sa loupe pour voir si les organes sont en train de se putréfier. Vous lui proposer d'aller voir le dernier High School Musical, elle vous lâche pour l'anthologie des Destination Finale (qui au passe sont des comédies et non des films d'horreur, si si, je vous assure). Et son pire cauchemar, ce sont les gens «brillants », les popstars, les mannequins, les gens beaux et populaires.
Alors imaginez sa torture quand sa tante la force à vivre avec les 4 garçons les plus en vu de son lycée. Elle espérait voir sa nièce évoluer en une vraie lady, elle ne va que plus en plus s'enfoncer dans ses activités favorites, fomentant plan sur plan pour se débarrasser de ces quatre lumières.
Pour pousser l'ironie à son comble, les quatre garçons sont eux-même victimes de leur fanclub excentrique et extrémiste, risquant quasiment leur vie à chaque fois qu'ils mettent le pied dehors. Dans ce shôjo, ce qui fait le plus peur, ce sont les fangirls. Et leur motivation pour transformer Sunako en lady n'est nullement la bonté d'âme, la compassion et la certitude que le monde est plein de papillons roses et de fleurs bleues, non, elle est bassement pécuniaire. Du fric, du fric et encore du fric, c'est ce qui fait tourner le monde.

Bref, si vous en avez marre des héroïnes à baffer et des chevaliers servants naïfs au possible, ce titre vous réconciliera avec le style shôjo.

Yamato Nadeshiko

Partager cet article