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Shojo Autrement
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Shojo Autrement
7 avril 2014

Basara

basara

Un shojo, ça doit être beau !
Rahh, ce que cet argument a pu coûté à ce fantastique manga... non pas que Basara soit moche, mais le graphisme ne correspond pas au classique du shojo, des traits nets, des grands yeux, des grands visages. Basara aurait du sortir en BD francophone, il aurait peut-être eu plus de succès...

Basara est une grande fresque politico-guerrière post-apocalyptique. Une magnifique saga comme on en fait rarement. Un panel de personnages bien travaillés, ni blanc, ni noir, avec qualités et défauts, faibles et forts, très humains quoi. Tout commence dans un Japon couvert de sable, dirigé par un roi cruel. Au cœur du désert naissent deux jumeaux, Sarasa et Tatara. Il a été prédit que Tatara serait le libérateur du peuple et renverserait la monarchie. Malheureusement, le roi fait tuer Tatara avant qu'il ne devienne adulte. Sarasa décide alors de prendre la place de son frère et malgré elle, de mener la rébellion. Au cours de sa vingtaine de tomes, Sarasa croisera beaucoup de personnages aux motivations variés (mention spécial à Asagi, personnage évoluant le plus au contact de notre héroïne), beaucoup de sociétés différentes (de l'esclavage à la république avec ses élections). Elle va se perdre, commettre des erreurs, douter, abandonner. Elle sera trahie, sauvée. Elle souffrira beaucoup, tout comme ses camarades. Mais la liberté est au bout du chemin.

Si on omet la peu probable histoire d'amour, c'est une histoire assez réaliste, ça pourrait être un roman historique. Et son point le plus fort est les personnages secondaires très développés. Ils ne font pas partis du décor, ils sont l'histoire.
Des batailles, des intrigues, des grands idéaux, que demander de plus ?

Passez outre les couvertures ratés de Kana (ça s'améliore vers la fin, quand ils se sont enfin décidés à laisser tout le dessin), passez outre le trait de crayon brouillon (qui au final colle très bien à l'histoire) et laissez vous entraîner dans cette quête, vous le regretterez pas !

Au passage, je remercie Kana d'avoir publié ce manga en entier, malgré les ventes catastrophiques, vraiment, merci !

 

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